La communion spirituelle : mode d’emploi

En ces temps troublés durant lesquels nous ne pouvons plus aller à la messe, pourriez-vous nous donner quelques conseils pour faire une bonne communion spirituelle ?

Femme, 22 ans

   La communion spirituelle a été évoquée assez souvent ces derniers temps, les fidèles étant privés d’accès à la communion sacramentelle. Afin de mieux la pratiquer, il nécessaire de comprendre en quoi elle consiste, d’autant plus que selon de nombreux saints, on parle de l’une des meilleures pratiques de dévotion.

   Il s’agit d’un grand désir de recevoir Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est émis dans la prière, quand on ne peut pas communier sacramentellement. De telles situations arrivent quand on est malade, obligé de rester à la maison, quand on se trouve dans l’impossibilité d’aller à la Messe ou tout simplement de recevoir la Communion des mains d’un ministre de l’Église. En ce genre de circonstances, il est important alors, si on veut pratiquer la communion spirituelle, de se mettre dans les dispositions intérieures et extérieures qui nous permettent de nous unir au Sauveur comme si on s’unissait à Lui en recevant le Saint Sacrement.

   Les premières conditions pour recevoir la communion spirituelle sont donc d’ordre intérieur, elles découlent de notre âme. Ce qui est fondamental est alors l’état de grâce, l’absence de la conscience d’un péché grave non pardonné par la confession. Ceux qui se trouvent dans l’impossibilité de se confesser, sont invités alors à exprimer un acte de contrition et de la volonté de recevoir d’abord le sacrement de pénitence. Ensuite, il faut présenter à Dieu dans la prière tout notre être en lui demandant de nous rendre le plus digne possible pour recevoir le Fils de Dieu. Dans ce moment, il faut exprimer notre souhait de recevoir les fruits que pourrait nous donner l’Eucharistie ; il est bon alors de faire un acte de foi en la présence réelle de Notre-Seigneur dans le Très Saint Sacrement. Cette présence est le plus grand don que Dieu a fait pour son Église et la communion spirituelle est une bonne occasion pour y penser et pour remercier Dieu et Lui rendre gloire en raison de cette immense générosité.

   Il est bon aussi de penser aux conditions extérieures, qui doivent nous rapprocher le plus possiblement de la réalité de la communion sacramentelle. Si on peut, qu’on la fasse dans une église, que l’on se mette à genoux, dans un silence qui nous permet de nous concentrer sur Dieu et sur l’union que nous voulons avoir avec Jésus-Christ. Nous pouvons même réciter une prière que l’on trouve dans un livre de piété, afin que son texte nous aide à mieux formuler nos pensées.

   Enfin, souvenons-nous que cette pratique peut être répétée plusieurs fois dans la journée et qu’elle nous aide à acquérir un état d’union presque permanente avec Dieu, ce qui est déjà sur cette terre un avant-goût du Ciel.