Le parrain doit-il être présent au baptême de son filleul ?

Le parrain doit-il être présent au baptême de son filleul ?

Femme, plus de 25 ans

   Evidemment, dans la mesure du possible, oui, le parrain doit être présent. Bien qu’il faille baptiser l’enfant assez vite après la naissance, on trouve en général une date avec la famille qui convient à ceux qui ont été choisis par les parents comme parrain et marraine. La liturgie du sacrement leur prévoit une place, et il convient donc qu’ils soient présents.

   Deux exceptions à cette règle. La première concerne la procuration. Il est possible d’être parrain ou marraine par procuration, si l’on ne peut être présent physiquement. Les parents et la personne concernée doivent bien réfléchir à ce choix : si le parrain ne peut être présent pour la cérémonie, le sera-t-il dans la suite de la vie de son filleul ? D’autre part, le parrain doit choisir une personne de confiance à qui il donnera procuration par écrit pour le représenter lors de la cérémonie. Ce n’est qu’une concession, et il faut vraiment tout faire pour que le parrain et la marraine choisis soient présents, restant sauve la nécessité de ne pas différer indûment cette cérémonie pour l’enfant.

   La seconde exception est plus complexe. En cas de danger de mort, toute personne, même non catholique peut administrer validement le sacrement de baptême, en remplissant les conditions prescrites par l’Eglise : utiliser de l’eau et la verser sur le corps du baptisé, en prononçant en même temps les paroles « Je te baptise, ou nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit », et enfin en ayant l’intention de faire ce que veut l’Eglise en accomplissant ce rite. Ce qui signifie que dans ce cas d’urgence, ni parrain ni marraine ne sont requis.

   Une fois le danger de mort imminente passé, les parents doivent prendre contact avec leur curé pour faire inscrire leur enfant sur les registres de baptême, et pour que le curé donne les « compléments » du sacrement, à savoir les prières qui habituellement entourent la réception du baptême. Dans ce cas, il n’est plus possible d’ajouter au moment de l’inscription dans les registres un parrain et/ou une marraine. L’enfant est validement baptisé, sans parrain ni marraine.