Qu’est-ce qui pousse les gens au péché ?

Qu’est-ce qui pousse les gens au péché en général ?

Femme, plus de 25 ans

   Tout d’abord, à l’origine il n’en était pas ainsi. Nos premiers parents étaient dans un état d’amitié avec Dieu, lui soumettant leur existence et l’adorant comme leur Créateur. Mais le péché originel a introduit un dérèglement dans le monde, sur plusieurs points : les relations entre l’être humain et Dieu, les relations entre les hommes, et les relations entre l’âme et le corps de l’homme. En se rebellant contre l’autorité de Dieu, Adam et Eve ont renversé l’ordre du monde. Le salut apporté par Jésus-Christ, par sa mort et sa résurrection, a supprimé ce péché originel dans l’âme du baptisé, mais pas ses conséquences.

   L’homme agit toujours en ayant en vue un bien, réel ou apparent. Même la pire crapule voit un bien dans son action mauvaise, on ne veut jamais directement le mal. Le voleur considère à l’instant où il vole que le bien qu’il dérobe est supérieur au mal de sa faute, et au mal qu’il cause chez la victime. Ainsi, comme dit saint Augustin, le péché, c’est en définitive se détourner de Dieu, qui est le Bien suprême, pour se tourner exclusivement vers une créature, qui ne peut être qu’un bien relatif.

   Autrement dit, on commet un péché lorsque l’on place un bien réel ou apparent comme notre bien absolu, et qu’on préfère causer du mal ou en être la cible, plutôt que de renoncer à ce bien. Le péché vient donc d’un aveuglement volontaire sur l’objet de notre volonté. Cet aveuglement peut venir du démon, qui nous tente en présentant les bons côtés du péché à commettre et en minimisant les conséquences mauvaises, pour soi ou pour les autres. Mais le même aveuglement peut venir aussi du monde qui nous entoure, dans la mesure ou une action mauvaise érigée en vertu par la société (comme l’avortement aujourd’hui) nous rend plus facile la faute et plus dure la résistance. Enfin, l’aveuglement peut venir de nous-mêmes, parce que notre conscience est laxiste, ou que nos habitudes de péché peuvent créer des dépendances, qui rendent très difficile la résistance quand l’occasion de péché se présente.